Acte II
jan > juin 2007
Publications
Paru
… et puis, à la fin, on ne l’attendait plus et il arriva.
« Longtemps déjà, dit quelqu’un, qu’on le croyait mort. »
Mort ou disparu. Englouti aussi, c’est possible, ou écrasé encore dans un accident de la route, un terrible accident de la route. Noyé ou tué par balles, le plus simplement du monde, tué par balles dans un quelconque épisode sanglant de l’histoire.
« Toujours cette façon bien à lui, dit quelqu’un, cette manière inimitable d’être là quand il ne le faut pas, là où il ne faut pas. »
Cette habitude, oui, cette recherche, ce goût (« Et qu’est-ce que ce pourrait être d’autre ? », s’interrogea quelqu’un), ce goût pour le risque, sans nécessité aucune, vraiment. Lorsqu’il entre, qu’est-ce que cela change ? On croit toujours, on imagine que ce genre de choses, lorsqu’elles arriveront, si elles arrivent, vous feront hurler de joie, ou vous évanouir, peut-être. On le regarde : c’est lui, c’est bien lui, on se sourit, lui et moi, il y a du temps qu’on ne s’est vus, on s’embrasse aussi, c’est possible, mais il n’y a rien d’autre à ajouter, une visite banale, son retour une heure après être parti. Longtemps déjà que, de lui-même, il aurait pu se rendre compte, jeter un œil sur sa propre vie. Mettre à jour l’absurdité de son existence, en tirer les conséquences qui s’imposent et qui sait ? découvrir un raisonnement.
Le nouveau gouverneur arrive. Il vivait là, avant, et il n’était pas très bien considéré. Dans la capitale, il a réussi, ou bien le monde a tellement changé que les anciens voyous exercent désormais le pouvoir. Il retrouve sa famille, ses faux amis : sera-t-il revanchard ?
Editions Les Solitaires Intempestifs
ISBN 978-2-84681-162-0, 10 €, Collection Bleue
64 pages
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