« Ils n’ont encore rien décidé. Un des petits jeunes hommes mélancoliques peut remplacer le Vieux. Et le Vieux peut aussi se succéder à lui-même. Tout cela peut n’être qu’une réunion préparatoire et tout peut se décider “une autre fois” comme toujours. On ne sait pas. Et encore, rien ne doit être écarté, aucune éventualité, et encore : rien, la vie peut continuer ainsi. »

« Car sitôt que l’imagination s’arrête, l’esprit ne marche plus qu’à l’aide du discours. »
C’est par cette phrase en exergue de J.-J. Rousseau que Lagarce ouvre cette pièce sur le pouvoir, avec l’idée de raconter un conseil d’administration. Projet peu raisonnable puisqu’en ces temps difficiles pour la création de textes contemporains, il décide qu’il y aura 17 personnages. Les comités de lecture refusent sa pièce. En 1988, il la reprend ; elle deviendra Les Prétendants, avec le succès que l’on sait en 2001 dans la mise en scène de Jean-Pierre Vincent au Théâtre de la Colline à Paris.
Dans cette première version, pas de « scène culturelle » mais un Gouverneur, un Directeur, des adjoints, une Responsable, bien sûr des maris et des épouses et un Envoyé du Gouvernement…

Editions Les Solitaires Intempestifs
ISBN 978-2-84681-188-0, 10 €, Collection Bleue
80 pages

Voir le site de l’éditeur

Une lecture d’extraits du texte aura lieu le 5 février à Paris dans le cadre de la Soirée Lagarce au Théâtre National de la Colline.